Entre l'arbre et moi
Numérique, vidéo 1min 22, 2020.

Entre l’arbre et moi : l’arbre est considéré comme une réflexion de moi-même. Les arbres m’apaisent, me consolent. Dès lors, nous ne formons plus qu’un. Je deviens l’arbre, l’arbre devient moi. Mais je ne les cherche pas, ils viennent à moi.

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Entre l’arbre et moi est à l’origine d’une série d’images réalisée pendant la période de confinement due à la Covid-19, que j’ai réalisée pour un projet d’exposition collective à l’École des Arts de la Sorbonne. Ce travail est tout d’abord un journal intime, un court métrage qui exprime brièvement mes sentiments et mes observations du quotidien. Ensuite, il constitue le prélude à une recherche qui remonte depuis longtemps dans mon parcours artistique, interrogeant l’outil numérique, son utilisation, sa position et ce qu’il peut apporter à la création artistique.

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Dans la production Entre l’arbre et moi, les plantes représentées possèdent, à mes yeux, le même pouvoir d’auto-régulation que la "machine intelligente", ou plus précisément, elles suivent toujours la règle cosmique par exemple celle de l’entropie : elles ont tendance à retrouver toujours à leur point d’équilibre après tout. À l’inverse, en tant qu’être humain, je semble ne pas être doté de cette qualité. Je suis un être extrême. Je me livre à l’excès dans toutes mes activités. Mes moyens sont immodérés, mes pensées sont déraisonnables. Comme moi, l’être humain a une tendance différente de celle des plantes, qui le pousse toujours à repousser les limites. Et alors, l’homme perd constamment son harmonie dans sa quête de se structurer, de s’organiser, allant à l’encontre de la nature d’un "Corps sans Organes," selon Deleuze et Guattari.